dimanche 8 mars 2015

Journée Internationale des Droits des Femmes - Nice 8 mars 2015

8 mars 2015
Journée Internationale pour les Droits des Femmes
Journée de luttes et de revendications partout dans le monde

APPEL A MANIFESTER

à NICE

Dimanche 8 mars 2015
RDV à 15h Place Masséna (côté av. Jean Médecin)

Marchons tou.te.s ensemble pour l'égalité et l'émancipation !

Télécharger le tract 
version PDF
ou
version JPEG : pages 1-4 et pages 2-3



En France, le mouvement féministe a permis aux femmes, depuis le début du 20ème siècle, de conquérir des droits et libertés. Cette lutte est sans relâche. Car il reste encore beaucoup de chemin à parcourir depuis l'égalité des droits jusqu'à l'égalité réelle, en France et dans le monde.

A l'échelle mondiale, patriarcat et capitalisme font des ravages :
• Les femmes effectuent 66 % du travail mondial mais ne perçoivent
que 10 % des revenus
70% des 1,2 milliard de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour sont des femmes
• Les femmes produisent 50% de la nourriture mondiale mais ne détiennent que 1% de la propriété
2/3 des analphabètes sont des femmes 
• Les persécutions liées au genre ne sont toujours pas reconnues par la Conventon de Genève dans les critères du droit d'asile
• Environ 40 millions de personnes sont prostituées dans le monde,
en grande majorité des femmes et des enfants
720 millions de femmes ont subi un mariage forcé (souvent avant 18 ans)
140 millions de femmes ont subi des mutilations génitales
• Féminicides, infanticides des filles et sélections prénatales (notamment 
en Inde et en Chine) fait qu'il manque 150 millions de femmes 
sur la planète
(sources : ONU, Unicef, Banque mondiale)


En France, l'égalité c'est pour quand ?

Nous revendiquons : 
L'autonomie totale des femmes
L'égalité salariale et professionnelle
L'abrogation des réformes économiques qui précarisent le travail et la vie des femmes
La parité de la représentation politique et décisionnelle
► Le maintien et l'amélioration des services publics de santé (maternités, centres IVG, centres de planification familiale, etc)
Le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes
Le démantèlement du système prostitueur ; des moyens pour aider les femmes à en sortir
La régularisation des femmes sans papiers et le droit d'asile pour les victimes de violences sexistes et lesbophobes dans leur pays
► Plus de moyens pour l'éducation à l'égalité et la lutte contre les violences sexistes

Parce qu'en France :
28% d'écart de salaire entre hommes et femmes, tous emplois confondus
82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes
• Les femmes retraitées touchent 950€ en moyenne contre 1 650€ pour les hommes
80 % des tâches domestiques sont effectuées par les femmes
• Les femmes représentent 27 % des députés et 25% des sénateurs
• Sur les 40 000 personnes prostituées en France, 90% sont des femmes
• Chaque année, 200 000 femmes se déclarent victimes de violences conjugales
75 000 personnes sont victimes de viols chaque année, dont une majorité de femmes et d'enfants
• En 2013, 121 femmes ont été battues à mort par leur conjoint ou ex-conjoint
(sources : Insee, Ministère des Droits des femmes)


Photos : CDDF06

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche ! 



La place Masséna est renommée Place des droits des femmes




La traverse Flandres-Dunkerque est renommée rue Angela Davis,
prisonnière politique aux USA dans les 70's, militante des droits humains





La descente Crotti est renommée rue Gisèle Halimi, avocate au procès de Bobigny en 1972
(élément déclencheur de la loi sur la dépénalisation de l'avortement en 1975)






La place du Palais de Justice est renommée Place de l'égalité femmes-hommes






La rue Alexandre Mari est renommée Vandana Shiva, activiste écoféministe








La rue Louis Gassin est renommée Claire Villiers,
syndicaliste, fondatrice d'Agir ensemble contre le chômage, membre de la Fondation Copernic



La place Pierre Gautier est renommée Simone Iff,
militante du droit à l'avortement, instigatrice du manifeste des 343, 1ère présidente Planning familial



Le cours Saleya est renommé boulevard Louise Michel, institutrice communarde








La rue de la Poissonnerie est renommée rue Naomi Klein, journaliste militante altermondialiste




La place Rossetti est renommée place Simone Veil,
instigatrice de la loi 1975 dépénalisant l'avortement en France 


La place Garibaldi est renommée
Pinar Selek
Olympe de Gouges
Haneen Zoabi
Rosa Parks






dimanche 1 mars 2015

Egalité réelle entre les femmes et les hommes dans les Alpes-Maritimes - 1er Mars 2015

SIGNONS LA PÉTITION pour inciter les élu.e.s des Alpes-Maritimes à développer une culture de l'égalité entre les femmes et les hommes dans les politiques territoriales
 http://goo.gl/3aGzn7 


Télécharger la lettre ouverte


LETTRE OUVERTE
du Collectif Départemental pour les Droits des Femmes 06
1er Mars 2015
A l'attention de
- Presse
- Président du Conseil général des Alpes-Maritimes
- Présidents des intercommunalités : Métropole Nice-Côte d’Azur, CA Sophia-Antipolis, CA Pays de Lérins, CA Pays de Grasse, CA Riviera française, CC Pays des Paillons, et les villes qui les composent
- Maire de Nice

Objet : égalité réelle entre les femmes et les hommes

Madame, Monsieur,

Le Collectif Départemental pour les Droits des Femmes 06 (CDDF06) constate que les collectivités territoriales des Alpes-Maritimes (Conseil général, intercommunalités et communes) sont très frileuses en matière de politiques publiques en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.  

Pour le CDDF06, l'égalité entre les femmes et les hommes est un pilier de la démocratie.
C’est, en France, un principe constitutionnel (cf. préambule de la Constitution 1946, article premier de la Constitution 1958) et c'est également un des principes fondamentaux du droit communautaire européen et de son modèle social.
Or, en dépit de nombreux progrès accomplis, l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie quotidienne est loin d’être une réalité. De graves inégalités politiques, économiques sociales et culturelles persistent.
Il existe pourtant des lois et des textes réglementaires qui permettraient cette égalité entre les femmes et les hommes.

·         Au niveau national,
L
a loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes apporte une gamme d’outils législatifs pour aller vers plus d’égalité dans les sphères privée, professionnelle et publique.
Les niveaux départemental et communal, proches de la population, représentent, pour appliquer cette loi, des niveaux d’interventions efficaces.

·         Au niveau européen, la Charte Européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale a été élaborée, en 2006, par le Conseil des Communes et Régions d'Europe. http://www.afccre.org/mailing/Charte-%C3%A9galit%C3%A9-FR.pdf

Vous n’êtes pas sans savoir que les collectivités locales et régionales d’Europe sont invitées à la signer, à prendre publiquement position sur le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes, et à mettre en œuvre, sur leur territoire, les engagements qui y sont définis.
Chaque signataire doit rédiger un Plan d’actions pour l’égalité qui fixe les priorités, les actions et les ressources nécessaires à sa réalisation.. Il doit, également, engager de larges consultations avant l’adoption du Plan d’actions et, avec régularité, rendre compte publiquement des progrès réalisés.

Cette charte a déjà été signée par de nombreuses collectivités territoriales de notre pays : 118 communes, 23 conseils généraux, 15 conseils régionaux (dont le Conseil Régional PACA), 18 structures intercommunales.

Force est de constater que les Alpes-Maritimes, sont bien en retard en ce qui concerne ces politiques publiques pour l'égalité entre les femmes et les hommes :

·          Le Conseil général des Alpes-Maritimes n'a pas encore signé la Charte (alors qu'ont déjà signé depuis plusieurs années : Allier, Bas Rhin, Bouches du Rhône, Charente, Cher, Côtes d'Armor, Essonne, Finistère, Gard, Gers, Ille et Vilaine, Isère, Loire Atlantique, Martinique, Nord, Puy de Dôme, Pyrénées Atlantiques, Saône et Loire, Seine Maritime, Seine et Marne, Val d'Oise, Val de Marne, Vaucluse, etc)

·          La ville de Nice et la Métropole Nice-Côte d'Azur sont les deux seules collectivités des Alpes-Maritimes a avoir signé cette Charte Européenne en 2012, mais depuis (3 ans), elles n'ont toujours ni conçu, ni mis en œuvre un quelconque Plan d'actions...

Dans ce contexte le Collectif Départemental pour les Droits des Femmes 06, demande aux responsables politiques des Alpes-Maritimes (Conseil général, intercommunalités et communes), élu.e.s pour servir les citoyen.ne.s, de se mobiliser urgemment afin de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes sur les territoires maralpins. Pour cela, ils doivent impérativement :
- signer la Charte Européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale, si ce n’est pas encore fait.
- concevoir et mettre en œuvre un Plan d'actions pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

afin de passer concrètement de l'égalité de droits à l'égalité réelle, entre les hommes et les femmes, conditions sine qua non d’un meilleur vivre ensemble dans les Alpes-Maritimes.

mardi 25 novembre 2014

Manifestation contre les violences faites aux femmes - Nice 25 novembre 2014

2014 : nous n’en avons toujours pas fini avec les violences faites aux femmes 




La société dans laquelle nous vivons n’est pas égalitaire. Les hommes exercent sur les femmes des rapports de domination qui se manifestent dans tous les domaines de la vie. Tout rapport de domination se maintient par la violence et l'éducation.

Ces violences contre les femmes sont universelles car la domination masculine est partout. Elles sont particulièrement utilisées comme arme de guerre lors des conflits armés, comme par exemple au Congo, où 500 000 femmes ont été violées depuis 1996, et légitimées par les intégrismes religieux.

Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales (physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), violences au travail, harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, sexisme, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes qui sont, elles, victimes de double violence.

La crise que nous vivons ébranle l’ensemble de notre société. Elle frappe d'abord  les femmes et plus durement encore les femmes précarisées : 80% du travail à temps partiel est occupé par des femmes, et les retraites des femmes sont inférieures de 40% à celles des hommes. Elles sont rendues encore plus vulnérables par les politiques d’austérité, la casse des services publics, les attaques généralisées contre l’ensemble des droits. Le délitement du terreau social crée aussi une violence sociale généralisée, favorisant les violences spécifiques à l’encontre des femmes.

C’est à la société de signifier clairement l’interdiction des violences faites aux femmes, de protéger les victimes, de rendre la justice ! C'est à l'Etat et à la société de se donner de réels moyens financiers et humains pour lutter contre ces violences et pour que les discours deviennent réalité.

Or la société tolère encore les violences faites aux femmes ! Le gouvernement a capitulé devant une minorité défendant des idées réactionnaires en réduisant la loi famille à une peau de chagrin, en supprimant les ABCD de l’Égalité, qui n’étaient qu’un timide début d’une éducation à l’égalité non sexiste. Ces ABCD doivent être rétablis, renforcés et étendus à tous les stades de la scolarité. Ils servent, entre autres, à prévenir les violences faites aux femmes.
Quant au  Ministère des Droits des Femmes, il a disparu en plein exercice, symbole flagrant de l’ambiguité (à la place de désintéressement, car il y a quand même eu des choses de faites) du gouvernement sur la question des droits des femmes.

NOUS RÉCLAMONS COMME EN ESPAGNE UNE LOI-CADRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer  La loi  votée en juillet 2010 elle est bien insuffisante. Nous demandons que la nouvelle version proposée par le CNDF soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !

Rassemblons-nous le 25 novembre à 18h pour réclamer une vraie politique de lutte contre toutes les violences faites à toutes les femmes !

photos : CDDF06