2013 : les violences contre les femmes continuent !
Les violences faites aux femmes nous concernent toutes et tous.
- Elles impactent tous les milieux sociaux, tous les territoires, tous les pays.
- Elles sont présentes partout dans le monde car les inégalités femmes / hommes et la domination masculine persistent.
- Elles sont multiformes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales (physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, lesbophobie, etc
Pour exiger des lois adaptées à l'éradication de toutes les violences faites aux femmes
MARCHE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Lundi 25 novembre Place Garibaldi Nice 18 h
> Les mouvements féministes dénoncent fortement, depuis des décennies, toutes ces formes de violences dont les conséquences dramatiques sont accrues par le contexte économique et social actuel où il est plus que difficile de trouver du travail, une formation, et/ou à se loger. Le dispositif législatif, arraché de longue lutte par les mouvements féministes, reste incomplet et mal appliqué.
La loi à élaborer ne doit pas se contenter de poser l'interdit mais aussi protéger, secourir les victimes et surtout empêcher leur re-victimisation .
Actuellement, le parcours de justice des victimes est semé d'embûches, et beaucoup d'auteurs de violences continuent de bénéficier de l'impunité ce qui décourage les femmes agressées de porter plainte.
Le projet de loi «pour l'égalité entre les femmes et les homme » qui doit passer à l'Assemblée nationale en décembre, ne relève ni ne tient compte du rapport évident qu'il y a entre violences et inégalité.
Pire, le Sénat a voté en dernière minute, un amendement « visant à préserver l'autorité partagée et à privilégier la résidence alternée pour l'enfant, en cas de séparation des parents». Dans cet amendement les violences perpétrées sur la mère et/ou sur les enfants sont, complètement ignorées :il y est prévu que les femmes qui s'éloigneront pour se mettre en sécurité et/ou dénonceront des violences sexuelles sur leurs enfants seront passibles de sanctions !
Les mouvements féministes demandent le retrait de cet amendementcontraire à la reconnaissance de la/les victime-s, à l'égalité des droits et à la prise en compte des violences familiales.
Ce projet de loi doit s'appuyer sur les revendications des féministes car celles ci sont construites en référence à la réalité de ce que vivent les femmes victimes de violences et non sur des stéréotypes patriarcaux, sexistes et lesbophobes.
Nous réclamons, encore une fois*, une loi-cadre qui prenne en compte nos revendications,
> contre toutes les violences faites aux femmes.
Entre autres :
- l'extension de l'ordonnance de protection à toutes les femmes victimes de violences,
- la prise en compte des conséquences des violences au travail par la mise en œuvre de mesures concrètes,
- que l'éducation non sexiste et non homophobes soit inscrite dans les programmes scolaires,
- une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes victimes de violences,
- la création et le renforcement de centres d'hébergement et d'accueil dédiés et gérés par des associations spécialisées
- l'obtention d'une carte de résidente pour toute femme demandant l'asile parce que menacée ou victime de violences lesbophobes et/ou de violences sexistes et/ou de violences sexuelles,
- l'interdiction de la résidence alternée lors d'un divorce en cas de violences sur les femmes ou les enfants...
*Le Collectif National pour les Droits des Femmes a élaboré en 2006 une loi-cadre contre les violences faites aux femmes prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer. Partant de ce travail, une loi a été votée en juillet 2010, mais elle est bien insuffisante. Le Cndf a «toiletté» sa loi en 2013. Nous demandons qu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !
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Une autre loi est en préparation « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». Ce projet de loi reconnaît, conformément à la tradition abolitionniste de la France, que la prostitution est une violence, qu'elle n'est ni un choix, ni un métier, elle abroge le délit de racolage qui fait peser le poids de la répression sur les victimes. Elle constitue une avancée .
Pour les féministes encore, l'accès au titre de séjour, pour les personnes étrangères désireuses de quitter la prostitution, doit être de plein droit et non soumis au pouvoir discrétionnaire des préfets.
C'est pourquoi, les féministes demandent l'élaboration d'une loi radicalement abolitionniste, une loi qui s'engage à aider, sans détours, y compris juridiquement, les personnes prostituées, une loi qui condamne et poursuit le système prostitueur afin d'éradiquer le proxénétisme et la traite.
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