La société dans laquelle nous vivons n’est pas égalitaire. Les hommes exercent sur les femmes des rapports de domination qui se manifestent dans tous les domaines de la vie. Tout rapport de domination se maintient par la violence et l'éducation.
Ces violences contre les femmes sont universelles car la domination masculine est partout. Elles sont particulièrement utilisées comme arme de guerre lors des conflits armés, comme par exemple au Congo, où 500 000 femmes ont été violées depuis 1996, et légitimées par les intégrismes religieux.
Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales (physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), violences au travail, harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, sexisme, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes qui sont, elles, victimes de double violence.
La crise que nous vivons ébranle l’ensemble de notre société. Elle frappe d'abord les femmes et plus durement encore les femmes précarisées : 80% du travail à temps partiel est occupé par des femmes, et les retraites des femmes sont inférieures de 40% à celles des hommes. Elles sont rendues encore plus vulnérables par les politiques d’austérité, la casse des services publics, les attaques généralisées contre l’ensemble des droits. Le délitement du terreau social crée aussi une violence sociale généralisée, favorisant les violences spécifiques à l’encontre des femmes.
C’est à la société de signifier clairement l’interdiction des violences faites aux femmes, de protéger les victimes, de rendre la justice ! C'est à l'Etat et à la société de se donner de réels moyens financiers et humains pour lutter contre ces violences et pour que les discours deviennent réalité.
Or la société tolère encore les violences faites aux femmes ! Le gouvernement a capitulé devant une minorité défendant des idées réactionnaires en réduisant la loi famille à une peau de chagrin, en supprimant les ABCD de l’Égalité, qui n’étaient qu’un timide début d’une éducation à l’égalité non sexiste. Ces ABCD doivent être rétablis, renforcés et étendus à tous les stades de la scolarité. Ils servent, entre autres, à prévenir les violences faites aux femmes.
Quant au Ministère des Droits des Femmes, il a disparu en plein exercice, symbole flagrant de l’ambiguité (à la place de désintéressement, car il y a quand même eu des choses de faites) du gouvernement sur la question des droits des femmes.
NOUS RÉCLAMONS COMME EN ESPAGNE UNE LOI-CADRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer La loi votée en juillet 2010 elle est bien insuffisante. Nous demandons que la nouvelle version proposée par le CNDF soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !
Rassemblons-nous le 25 novembre à 18h pour réclamer une vraie politique de lutte contre toutes les violences faites à toutes les femmes !
photos : CDDF06
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